Participez aux stages vélos animés par Sébastien CHAVANEL en partenariat avec le gîte La Butinerie !
Dans le cadre du développement de son offre pour les amateurs de cyclotourisme, le gîte La Butinerie a fait appel à un expert du monde cycliste pour proposer une expérience unique à ses visiteurs. Sébastien CHAVANEL, ancien coureur cycliste professionnel, met aujourd’hui son savoir-faire et son expérience au service des cyclistes. En collaboration avec son épouse, Sophie CHAVANEL, ils animent des stages d’une semaine, axés sur le bien-être et la pratique du vélo, mêlant conseils techniques, accompagnement personnalisé et découverte des magnifiques paysages lozériens. Nous avons eu le plaisir de l’interviewer pour en savoir plus sur son parcours, sa vision du coaching et les bienfaits de ces stages pour les passionnés de cyclisme.
À qui s’adresse ces stages de cyclisme ?
Sébastien CHAVANEL : « Ils s’adressent aussi bien aux cyclistes professionnels qu’aux amateurs recherchant une progression ou aux passionnés en quête de plaisir et de découverte. Après, bien sûr, il faut avoir une bonne condition physique et être en mesure de tenir au moins 3h sur un vélo ! Il faut également avoir une volonté d’être dans l’effort parce que le vélo, c’est aussi de l’effort. Ce n’est pas que de la voie verte ! Aujourd’hui, on croise de plus en plus de personnes sur la voie verte, qui roulent en vélo électrique. Je comprends tout à fait cette tendance. Mais pour moi, le vélo, c’est avant tout un sport, un véritable défi. C’est un moyen de compétition, mais aussi un moyen d’éprouver un certain effort. Il ne s’agit pas de se torturer ni de souffrir, mais de ressentir la satisfaction de grimper un col et de se dire qu’on a pris du plaisir à l’atteindre. L’effort, en soi, devient gratifiant. C’est cette sensation de plaisir dans l’effort qui rend l’expérience cycliste tellement enrichissante.
Mon objectif est de transmettre l’expertise que j’ai développée au fil de ma carrière dans le cyclisme de haut niveau, en partageant mon vécu et mes apprentissages. Durant mes 14 années de professionnalisme, j’ai vécu de grandes satisfactions, mais aussi des défis qui m’ont poussé à me surpasser, à évoluer et à constamment me remettre en question. En fin de carrière, j’ai découvert une méthode d’entraînement qui m’a redonné goût à l’effort, et l’envie de m’entraîner sans contrainte, avec plaisir et motivation.
Aujourd’hui, c’est cette approche qui me tient à cœur de partager et de transmettre, pour permettre à chacun de progresser à son rythme tout en prenant du plaisir à chaque coup de pédale. “
Quel est le concept de ce stage ?
Sébastien CHAVANEL : “Le stage va bien au-delà de la simple pratique du vélo. Il s’agit de transmettre une expérience, mais aussi une philosophie de vie centrée autour du cyclisme. On apprend non seulement comment pratiquer le vélo, mais aussi à adopter une approche plus globale de cette activité.
Durant le stage, nous organisons des ateliers pour approfondir la pratique, en montrant que le vélo n’a pas à être perçu comme un sport difficile ou réservé à la compétition. De nos jours, on voit beaucoup de vélos électriques, mais le vélo manuel, reste un moyen accessible et naturel de se déplacer, tout en apportant de nombreux bienfaits.
L’idée est de montrer que le vélo n’est pas un sport de souffrance, mais au contraire un véritable outil de bien-être, qui nécessite une approche complète, incluant notamment la nutrition et l’écoute de son corps. Finalement, c’est un moyen de locomotion qui repose sur la force de l’humain et sur l’énergie qu’il y met. C’est un état d’esprit, une philosophie de vie à adopter et à cultiver.
En somme, ce stage propose une immersion dans une pratique holistique du cyclisme, combinant bien-être et état d’esprit, pour en faire un véritable art de vivre.”
Comment est né le partenariat avec le gîte La Butinerie ?
Sébastien CHAVANEL : “Nous sommes arrivés à la montagne, à l’Alpe d’Huez, il y a deux ans, en hiver. Cette saison sera donc notre troisième. C’est là que nous avons rencontré la fille de Bernard et Christine GALLAND, les propriétaires de La Butinerie, et en discutant, le sujet du vélo est vite venu sur la table, puisque c’est une passion partagée dans leur famille. L’idée de proposer des stages pour cyclistes au gîte La Butinerie s’est alors imposée tout naturellement, et c’est comme ça qu’est né le projet.”
Concrètement, comment se déroule la semaine de stage ?
Sébastien CHAVANEL : “Nous avons opté pour un format de six jours, car cela permet aux participants, qu’ils soient débutants ou confirmés, de bénéficier d’une progression réelle. En six jours, on peut vraiment constater une évolution, aussi bien physique que globale. Ce stage est une véritable parenthèse bien-être, offrant aux cyclistes un moment pour se recentrer et se ressourcer.
Voici un programme type :
Jour 1 : Accueil
– Arrivée à l’hébergement
– Pot d’accueil et présentation de la semaineJour 2 : Mise en route (3h)
– Première sortie de 3h sur des routes vallonnées, avec la montée de Planchamps
– Distance : 63 km / Dénivelé : 1200 m+
– Soirée à thème : « L’entraînement et comment progresser »Jour 3 : Pratique
– Sortie d’environ 4h sur les routes de la forêt de Mercoire
– Distance : 80 km / Dénivelé : 1400 m+
– Soirée à thème : « La nutrition, ma santé, ma performance »Jour 4 : Pratique
– Sortie de 5h en direction du Mont Lozère
– Distance : 130 km / Dénivelé : 2600 m+
– Après-midi détente
– Soirée à thème : « Relaxation et étirements »Jour 5 : Récupération active
– Sortie de 3h de récupération active
– Option : Test du vélo gravel sur les chemins menant à Ferreyrolles, avec dégustation de bièresJour 6 : Assimilation de la semaine
– Belle sortie de 4h avec ascension du col de Chap del Bosc
– Distance : 87 km / Dénivelé : 2000 m+
– Soirée conviviale : Échanges et session questions-réponsesJour 7 : Dernière sortie
Petite sortie de 2h en fonction des trajets de retour”
Qu’est-ce qui rend la Lozère si attractive pour le cyclotourisme ?
Sébastien CHAVANEL : “C’est simple : il n’y a presque personne. La Lozère offre un environnement incroyablement préservé, sans grandes foules ni trafic. C’est aussi un lieu qui invite naturellement à se reconnecter avec la nature. Que l’on soit sensible à cet aspect ou non, le fait d’être entouré d’arbres et de montagnes moyennes, sans âme qui vive aux alentours, crée une expérience unique. Cela change vraiment la perception et permet de se ressourcer.
Pour moi, l’attrait réside là : le vélo, ce n’est pas seulement se déplacer parmi les voitures ou dans des environnements urbains. Le cyclisme authentique, c’est aussi le contact direct avec la nature. En Lozère, les parcours vallonnés et les paysages magnifiques offrent des vues magnifiques et une perspective d’horizon qui enrichit l’expérience du cyclotourisme.”
Que diriez-vous pour les cyclotouristes qui hésiteraient encore à venir en Lozère ?
Sébastien CHAVANEL : “Je l’ai déjà dit précédemment, mais ce qui est agréable, c’est cette sensation de calme. Il n’y a pas de foule, et l’endroit est réellement propice à la tranquillité. On prend conscience de l’essentiel, c’est un vrai retour aux sources. À mon sens, la vie, ce n’est pas Instagram, ni Snapchat, ni toutes ces distractions. La vraie vie, c’est la nature, la qualité de l’effort. Cela nous ramène à des valeurs fondamentales qui sont cruciales, non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour l’avenir.
La Lozère, c’est l’idéal pour ceux qui recherchent le slow-tourisme, loin du tourisme de masse. C’est un lieu qui répond à ce besoin de se reconnecter avec soi-même, tout en étant immergé dans la nature. Quant à ceux qui hésitent encore à venir découvrir la Lozère à vélo, je leur dirais que c’est l’endroit parfait : il n’y a personne, juste de magnifiques paysages et il y en a pour tous les niveaux.
Dans la pratique du cyclisme, comme je le dis souvent lors de mes entraînements avec les participants, il y a une grande différence entre faire du vélo et s’entraîner sérieusement. Lors de l’entraînement, il faut être capable de rester seul, pendant une heure et demie, à grimper une côte en faisant des exercices. Si on fait du vélo en groupe, c’est une autre approche, plus récréative. C’est la même chose pour la Lozère : si l’objectif est de se reconnecter à la nature, c’est l’endroit idéal pour faire du vélo.
Et si quelqu’un a encore des doutes, pensant que l’absence de réseau pourrait poser problème, je dirais que ce n’est vraiment pas un souci. C’est un état d’esprit. En Lozère, ce qui compte, c’est l’expérience et la déconnexion totale.”